Les jeux dangereux, comment les prévenir :
Conférence animée par Marie-France Le Heuzey, médecin psychiatre pour enfants et adolescents et formatrice à l’école des Parents et des Educateurs d’IDF.
On a défini 2 catégories de jeux dangereux :
Agression (bullying),
Un groupe attaque (au hasard ou non) une victime.
. Avec ou sans contrainte pour la victime, qui peut être consentante et se transformer en bourreau la fois d’après,
. L’agression peut être répétée (harcèlement) et entraîner une peur panique d’aller à l’école pour la victime,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bullying
Non-oxygénation (entraîne des hallucinations):
Ex : jeu du foulard, de la tomate, des 30 secondes de bonheur…
Ces jeux sont très dangereux car ils peuvent être pratiqués de manière solitaire. La majorité des décès ont été constatés quand l’enfant a reproduit le jeu seul dans sa chambre et n’a pu être réanimé. On notera le fort risque d’addiction (peut être assimilé à une perversion sexuelle.
Y-a-t-il des enfants (ou adolescents) à risque (agresseur ou agressé)?
Les enfants en recherche de sensation, de nouveauté, qui ont tendance à s’ennuyer.
Ceci nécessite plus de vigilance lorsque les enfants sont précoces, hyperactifs, déprimés (ils sont guidés par un besoin de sensations nouvelles, plutôt que par des pulsions suicidaires),
Age de début ? : de plus en plus tôt. Les explications sont multiples : télévision, jeux vidéo… et révèlent que les enfants sont livrés à eux même (sans contrôle
parental de leurs activités) de plus en plus jeunes…
Une 3ème catégorie de jeux dangereux résulte directement de l’apparition de nouveaux programmes TV aux heures de grande écoute. Ex : le catch. Les enfants essaient de reproduire les figures dans la cour de récréation, sans comprendre qu’il s’agit d’un spectacle truqué, réalisé par des sportifs bien préparés physiquement.
Détection,
En cas de harcèlement : changement de comportement de l’enfant (peur de l’école ou du collège),
L’enfant est très essoufflé, en sueur à la fin de la récréation (risque de non-oxygénation),
Dans la majorité des cas, l’enfant a un comportement similaire (agressivité ou au contraire effacement) à l’école et à la maison. On distinguera cependant les cas de « tyrans familiaux » (ces enfants peuvent compenser une maltraitance à l’école) ou inversement les enfants maltraités à la maison (ou témoins de maltraitance chez eux), qui peuvent adopter un comportement agressif à l’école. On cite aussi les garçons qui peuvent reproduire à l’école des comportements sexuels observés à la maison ou à la TV…
Détection pas toujours aisée car certains enfants ne parlent pas… il faut donc engager la conversation sur des sujets connexes pour les amener progressivement sur les sujets en lien avec le
problème détecté.
Réponse à apporter aux enfants:
Les parents ne savent pas toujours comment réagir lorsque leurs enfants ont été victimes de ces jeux :
Faut-il dire à l’enfant de se défendre ?
Ne risque-t-on pas d’éveiller la curiosité si on parle des jeux dangereux ?
5 conseils:
Ne pas faire de recommandation en opposition avec les principes d’éducation (bats-toi…),
La prévention peut commencer très jeune (5 ans) en traitant de thématiques plus large : « apprendre à vivre ensemble », «le corps doit-être respecté »,
Ne pas laisser un enfant « à risque » livré à lui-même. Pratique d’activités très encadrée (dans des clubs sportifs…),
L’agresseur doit-être puni. Un adulte témoin de ce type de situation doit intervenir,
Possibilité de consulter : CMP (consultation Médico – Psychologique) CMPP (Consultation Médico Pédo-Psychiatrique)
Parents et enseignants :
Les écoles sont souvent sensibilisées au problème.
On peut cependant regretter l’absence de travail en commun (manque d’habitude, difficulté à définir des domaines partagés), ou l’absence de communication auprès des parents des enfants victimes.
Il existe cependant des cellules anti-bullying (harcèlement) animées par des parents d’élèves.
Des associations se sont également constituées et proposent des KIT de formation aux jeux dangereux…
Exemple :